La prière retrouvée
Pierre Guibert, théologien, ancien curé d’une importante paroisse parisienne, prédicateur de retraites, auteur de divers ouvrages, dit ne jamais avoir aimé les « manuels de prières », même les bons, tout simplement parce qu’ils ne l’ont pas aidé à prier. Cet ouvrage n’est pas un manuel mais le récit d’une expérience. Il n’expose pas une méthode de prière mais livre une histoire où chacun peut se reconnaître et se sentir invité, comme Pierre Guibert, à retrouver le chemin de son cœur, le chemin de la prière.
Voici un livre pour tous, sans exception. La prière retrouvée est un récit, plus qu’un traité de prière. C’est le récit du retour d’un homme – d’un prêtre – à la joie de prier. C’est le récit de l’enfant prodigue qui revient à son père. Il s’agit d’un écrit courageux, car ce n’est pas facile pour un prêtre de parler de la prière, surtout quand c’est pour dire qu’il avait arrêté de prier
Pierre Guilbert raconte son expérience de prêtre qui, après quelques années de ministère, se rend compte qu’il ne prie plus, ou du moins qu’il ne prie plus que par fonction. Voilà un danger qui nous guette tous ! Face à cette situation, Pierre Guilbert était triste, sans doute, il se sentait un peu coupable… mais que faire au fond.
C’est lors d’une retraite ignacienne qu’il a redécouvert le goût de la prière, après avoir lu une parole d’actualité en cette semaine de Pâques : « Tu ne m’as pas abandonné au pouvoir de la mort. » Peu à peu, ce prêtre d’une cinquantaine d’années a vécu de nouveau dans ce cœur à cœur avec Dieu qu’est l’oraison silencieuse.
Dans la seconde partie de son livre, l’auteur donne quelques conseils au lecteur qui voudrait lui aussi revenir à la prière. J’en retiens deux que je vous livre :
« La fidélité de Dieu est inébranlable, elle. Tu ne l’épuiseras jamais ni ne la lasseras. Mais encore faut-il que toi, tu t’y accroches, à cette fidélité de Dieu, que tu t’y cramponnes et que tu continues à te confier à elle, exclusivement. » (p. 39)
« Le chemin de ton cœur… ne passe pas par ta tête. […] On n’entre pas dans la prière avec la tête, mais avec le cœur. Non pas avec ce que tu sais, mais avec ce que tu vis. Non pas avec des idées ou des mots, mais avec ta personne. C’est toi qui pries. » (pp. 72-74)
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